Le Nouveau Parti anticapitaliste (NPA), traditionnellement incarné par Philippe Poutou, entreprend une transformation significative. L’ancien candidat à la présidence française se présente désormais aux élections européennes en Belgique, occupant la troisième position sur la liste présentée par la Gauche anticapitaliste. Cette annonce a été faite samedi dernier par l’une des deux factions du NPA, ce qui peut susciter une certaine surprise.
Cette évolution survient après une scission au sein du parti d’extrême gauche à la fin de l’année 2022, résultant d’une crise interne entre le NPA-B, favorable à une collaboration avec La France insoumise, comprenant notamment Philippe Poutou et Olivier Besancenot, et le NPA-C, qui revendique l’association historique de financement du NPA et rejette tout accord avec des partis qu’il considère comme « réformistes ».
Selon le communiqué de l’organisation, en apportant son soutien à la Gauche anticapitaliste sous l’étiquette « Anticapitalistes » pour ces élections, Philippe Poutou favorise une perspective politico-sociale aux mouvements de lutte écologique et sociale dans un contexte internationaliste.
Le conseiller municipal de Bordeaux, ouvrier automobile licencié, s’engage à défendre les idéaux d’une Europe anticapitaliste opposée à la tendance capitaliste et libérale, ainsi qu’à promouvoir une Europe écologique, féministe, antiraciste, anticoloniale et anti-impérialiste. Il prône également une Europe qui s’oppose aux politiques de fermeture des frontières, soutenant la liberté de circulation et l’accueil de tous.